Des baleines, des thons et des phoques !...
Manque plus que la morue pour faire le quatuor victorieux !
Mais non, voyons, je ne parle ni de mes voisins, ni de mes élèves, ni de mes collocs. Non, je parle juste de la faune que j'ai eue l'occasion d'admirer pendant un tour de 2h30 en zodiac, en plein milieu de la baie du Fundy.
Comment raconter ça ? Mmh... bah c'est pas évident. Je crois qu'une fois encore, les photos vont s'imposer. Par contre, là, excusez la qualité de l'image. Un zodiac, ça bouge et ça va vite. Les baleines, ça apparaît et ça disparaît comme ça veut. Et, pour couronner le tout, la différence de couleur entre la baleine, l'eau, et le ciel, c'est comme la différence de couleur entre une tomate, un homard, et une Clémence-qui-a-pris-un-coup-de-soleil-à-cause-de-la-réverbération-de-l'eau, c'est à dire que, bah... y en a pas. Difficile de distinguer l'un dans l'autre, donc.
Mais au final, mes photos rendent bien mieux que ce que je pensais. Admirez un peu.
Oui, oui, j'essaie de vous rendre jaloux. En fait, j'aurais bien aimé que vous soyiez là pour voir ça. C'est un peu pour vous tous que j'ai fait ces photos. Et parce que si vous pensiez venir me voir pour admirer ce spectacle, vous êtes en retard, elles ne sont là que jusqu'à la mi-septembre (ensuite, direction le Golfe du Mexique pour se réchauffer).
Avant de monter dans le zodiac, on se transforme tous en pêcheur canadien, bonnet et gants inclus. "C'est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut sauver une vie", version orange. Au début, pfiou, on crève de chaud là-dessous. Mais au bout d'une heure au milieu d'un océan, le vent glacial en pleine face, on est bien content d'être protégés, et d'avoir pensé à mettre un gros pull en-dessous, aussi.
Avant de voir les baleines, tout près de la côte, on a eu la chance de tomber sur une bande de thons. Pas de photos cette fois, car pas eu le temps de sortir l'appareil. Les thons, c'est comme des dauphins, sauf que c'est des thons. Je veux dire, c'est assez gros pour qu'on les confonde. Là, y a un truc que je comprends pas. Comment un thon aussi gros peut se transformer en une mini boîte de conserve. Probablement l'un des mystères de l'industrie moderne.
Et très vite après les thons, on a vu des baleines. Les baleines, elles s'appellent toutes Charlie. Oui, j'ai décidé. Parce
que chercher une baleine, et la suivre dès qu'on l'a vue, c'est comme
jouer à Où est Charlie. Au début, c'est dur et on voit rien. Et avec un
peu de patience et d'entraînement, on s'amuse et on saute de joie
(façon de parler, sur un zodiac qui fonce, on évite de sauter) dès
qu'on l'a trouvée.
Alors, où est Charlie (je vous aide un peu beaucoup) ?
Déjà une. Qui tournait en rond et qui plongeait pour se nourrir, queue en l'air, à seulement quelques miles de la côte. On l'a suivie pendant bien 45 minutes.
Et puis une autre, une maman avec ses 2 bébés, qui s'amusent à nous saluer de leurs nageoires.
Et une autre. On est arrivés tellement vite dessus (on fonçait pour rattraper la maman et les petits), le biologiste qui nous conduisait faisait plus trop son fier.
Déjà, il aurait pu blesser la baleine avec le zodiac... et surtout (enfin, surtout à mon goût), un coup de nageoire de travers, et plouf, tout le monde à la flotte, dont la température doit environner les 10°C.
Oui, oui, on est vraiment "arrivés dessus". Ni une ni deux, on s'est vite déplacés pour limiter les dégâts. Par contre, là où je peux frimer, c'est qu'avec un gogo-gadgetto-bras de 3m, je l'aurais touchée, la baleine. Héhé.
(Sur la photo, elle est plus loin, parce que sur le coup, bah j'ai pas eu le temps de prendre une photo, vous pensez bien)
Tout au long de la "visite", on a bien senti la proximité avec l'océan. En 2h, le temps est passé de "magnifique, attention à la réverbération Clémence, tu es stupide, tu as acheté une crème solaire et tu l'oublies!" à "on se croirait au pôle nord, il fait froid, l'eau est toute plate et le ciel est blanc." Ambiance à la Tim Burton, dans le brouillard. Le Black Pearl pouvait sortir des nuages, et le monde était à nous.
Remarquez un peu la différence :
Avant :
Après :
C'est dans cette ambiance polaire que l'on a été rendre visite aux phoques. Les phoques, c'est marrant. On dirait des chiens. Hop, ils sont sous l'eau, et hop, d'un coup, ils sortent la tête pour fixer de leurs yeux ahuris ce drôle de bateau habité de bonshommes en orange.
Ils auraient pu prévoir un marteau pour chaque touriste, et là, on aurait transformé la visite en partie géante grandeur nature de Whack a Seal (le Whack a Mole, version phoques).
Brigitte Bardot ne serait pas très contente, mais qu'est-ce qu'on s'éclaterait !
Ah oui, et j'allais oublier. On a failli rencontré un "blue killer shark". Je ne suis pas traductrice spécialisée en biologie et animaux marins... mais "blue killer shark", j'ai bien senti qu'il vallait mieux pas le croiser. D'ailleurs, on a arrêté le zodiac quelques minutes, pour éviter de pouvoir le prendre en photo, celui-ci.
C'est fun, la faune de Nouvelle Ecosse. (toutes les photos à gauche, et quelques vidéos en lien à droite)