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Une Boubou chez les Caribous

26 avril 2009

Et pour entamer ma dernière semaine, du tourisme local !

La fin de mes aventures palpitantes au Canada approche, et c'est l'heure pour moi de vous faire découvrir un peu le tourisme néo-écossais.
Grâce à la visite de Barbara et Thomas, pendant 4 jours, on a eu l'occasion de bouger et de découvrir tous ces endroits que tout le monde nous conseillait, mais que, sans voiture, on n'a pu appréciés qu'en photos et sur wikipédia jusqu'alors.

Une visite d'amis + le temps qui nous permet enfin de bouger et d'apprécier d'être dehors + une voiture de location = on bouge tous les jours et on voit enfin tout ce qu'on voulait voir !

Voilà une carte de la Nouvelle-Ecosse en entier, et en-dessous, une carte avec les trajets que nous avons fait sur ces 4 jours de visite (remercions googlemap, même si il m'indique parfois les mauvaises sorties d'autoroute).

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Une petite légende s'impose pour les amateurs de lecture de carte :
(A et) H - Wolfville, point d'arrivée et surtout point de départ
B - Lunenburg, unique ville avec Québec à être au patrimoine de l'UNESCO dans toute l'Amérique du Nord
C - Chester
D et E - le long de la Lighthouse Route, qui suit les côtes de l'Atlantique, plein de petits ports et de villages
F - Peggy's Cove, avec les chuttes du Niagara, l'endroit le plus photographié du Canada
G - Halifax
I - Scots Bay, qui mène à Cap Split, la pointe la plus haute au-dessus de la Baie de Fundy


A nous, donc, la Nouvelle-Ecosse des collines et des petits lacs forestiers, des côtes atlantiques, des phares, des vagues, des villages de pêcheurs, des vallées, des rando, des vents déchaînés, des écureils et chipmunks, des ratons morts sur les routes, et des naufrages et explosions maritimes (c'est dingue tout ce qu'on apprend au musée de l'Atlantique d'Halifax).

Commençons par notre première destination : Lunenburg. Port d'amarrage du Blue Nose II, ce célèbre voilier que l'on voit sur toutes les pièces de 10 cents et sur les plaques d'immatriculation de Nouvelle-Ecosse.... Evidemment, quand on veut le voir, il n'y est pas... mais on a marché sur ses quais si ça peut valoir quelque chose ! Patrimoine mondial de l'UNESCO, probablement plus pour son histoire de conflit Franco-Mikmak-Anglo-Allemand que pour son architecture un peu miséreuse, bien que typiquement nord-américaine, acadienne, et colorée.


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Depuis Lunenburg, la Lighthouse Route, le long des côtes, des ports, des quais, des villages, et des arrêts photo pour immortaliser ses paysages tellement pittoresques qu'on n'imaginait même plus qu'il puisse en exister encore.

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La Lighthouse Route porte en fait ce nom puisqu'elle mène directement au phare (Lighthouse pour les non-initiés) le plus photographié de tout le Canada. On passe des collines et des côtes, et d'un coup, une pancarte nous indique que l'on arrive dans le territoire préservé de Peggy's Cove. Et à peine la pancarte passée ... un paysage qui n'a rien à voir avec tout ce que l'on a pu voir avant se dégage comme ça, juste pour nos beaux yeux. Ca fait de l'effet, c'est magnifique, le vent décoiffe, les vagues énormes mouillent, et apparemment, on a eu la chance de tomber sur le plus beau jour que Peggy's Cove ait connu depuis au moins 18 ans. Les ptits veinards !

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A l'issue de ces destinations très touristiques (bien que l'on était les seuls avec quelques habitants d'Halifax qui profitaient de cette journée exceptionnelle en hauteur de vagues et couleur du ciel), une petite randonnée dans la vallée s'impose. Retour à Wolfville, départ pour la baie de Fundy, ses plages de sable rouge (notre premier pique-nique canadien de 2009), et Cape Split. La boue de la fonte des neiges ne nous fait pas peur !

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Et finalement, Halifax. Son port, pour changer, ses gens qui sortent enfin avec le soleil (là, ça change ! ), sa citadelle, son musée et les quelques restes récupérés du Titanic.

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Au final, après toutes ces photos qui ont probablement fini par vous ennerver car elles ne chargeaient pas, eh bah la Nouvelle-Ecosse sous le soleil en touristes, c'est vraiment agréable, et ça va être triste de la quitter au moment où elle redevient si belle.

 

Dès samedi prochain, c'est au tour de l'Ontario... et comme ça, j'imagine, je pourrai rentrer tranquillement en France, après avoir vraiment vu tout ce que je voulais voir.

 

 

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12 avril 2009

Adieu, mademoiselle la professeur

Qu'ils ne m'oublient jamais, j'en doute fort. Cependant, à la vue des "oh non, vous ne revenez pas l'an prochain", je m'octroie l'autorisation de penser que certains vont me regretter.
Hé oui, les cours sont déjà finis. L'année scolaire, ici, début tôt (tout premier lundi de septembre), et n'est quasiement pas coupée de vacances (3 semaines à Noël et une semaine fin février, hop hop hop, pesé c'est emballé). Et puisque les semestres sont aussi des trimestres, début avril, les cours sont déjà finis.

Pour fêter le dernier cours, on n'a (presque) pas travaillé, évidemment. Par contre, on a fait une belle photo de classe.
La voilà en tout petit pour pas que l'on porte plainte contre moi d'avoir divulguer leurs visages sans permission (de toutes façons, elle est floue, la photo).

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Voilà, c'est ma classe presque entière (moins les abonnés absents), c'est à dire 20 filles et 4 mecs. Ils ont tous été bien braves, ils auront des bonnes moyennes générales. Oui, la salle semble bien sombre. C'est normal : les salles de cours sont borgnes.
Ils auraient pu prendre un gros panneau "Clémence est la meilleure prof que l'on n'ait jamais eue", mais on n'a pas eu le temps d'étudier ni le subjonctif, ni l'accord du participe passé avec avoir quand le COD est placé avant. On les excusera.


    Avec la fin des cours, on a du temps pour trainer dehors et faire plein de choses qui nous changent un peu.

Par exemple, je me suis essayée au lancer de ballon de football américain. C'était pas joli à voir. Attention, pour les plus braves, voyez un peu :

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L'air dépité de Raoul, qui m'apprend à tenir le ballon d'une main et à le lancer droit, c'est normal, hein.
Le football américain n'étant donc pas trop ma voie, je me suis essayée au frizbee (et c'était carrément mieux, sauf pour le vent de nouvelle-écosse) et au hockey de rue.

Le hockey de rue, c'est le hockey pour les gens qui ne savent pas forcément patiner. Moi, par exemple. Vous prenez un terrain de basket, vous y mettez deux mini-goals de hockey. Chacun prend une crosse, on se partage en deux équipes, et on essaie de faire rentrer une balle de la taille d'une balle de tennis dans le goal, en la faisant glisser au sol.
Normalement, elle doit rester au sol, la balle. Evidemment, comme la loi de Murphy n° 21497149 le stipule, la seule fois où la balle est en l'air, c'est pour moi (et mes dents). Un match de hockey et une balle en plein visage, mon baptême canadien est maintenant complet.


On profite également de nos vacances avant l'examen final (de 19h à 22h, c'est sympa pour nos étudiants, ça) pour aller à Halifax. Depuis les vacances de février, en fait, nous n'étions sortis de Wolfville que pour aller faire les courses à New Minas et y voir un ou deux films. New Minas, c'est la zone commerciale à 20 min en voiture. C'est pas tout proche, mais quand on apprend que MachinTruc doit conduire 2h30 pour aller au cinéma le plus proche de chez lui en plein Saskatchewan, on est bien content d'être tombé dans la toute étroite Nouvelle-Ecosse.

Mais pourquoi ne suis-je pas retournée à Halifax depuis février ? Bah j'ai pas de voiture, et il n'y a pas de gare ici dans la vallée. Faut s'organiser, pour faire une journée de visites/promenades/shopping.

Et une journée en ville après tout ce temps... eh bah ça épuise. Des gens, des rues, des boutiques, des choses à voir de part et autre, un marché avec plein d'étalages, des gens qui parlent anglais, des gens qui parlent français, un port, des voitures, des rues qu'on ne comprend pas, des ponts qu'on n'arrive pas à trouver. Une journée qui paraît tellement plus longue qu'en campagne. J'avais perdu l'habitude, mais Dieu que ça fait du bien !
Le retour d'Halifax s'est évidemment conclu comme à notre habitude : une autoroute noire, éclairée ni par des réverbères ni par des villages qui n'existent pas, parsemée de trous d'eau, sous la pluie et le vent. Ah, le printemps !

Et aujourd'hui, c'est Pâques. Avec les autres lecteurs français et allemands, on avait prévu de faire un pique-nique. Une fois que l'on a appris qu'il risquait de neiger dimanche, on a un peu changé nos projets. Le pique-nique sera pour la semaine prochaine.

La chasse aux oeufs en schokoladen chez nos amies deutsch m'attend ! Ach ! Ich liebe schokoladen !

1 avril 2009

En Avril, ne nous découvrons pas d'un fil ...

Le printemps en Nouvelle-Ecosse est une saison fictive qui n'a pas encore bien trouvé son concept local.
Il faut aussi dire que la Nouvelle-Ecosse, région reculée du monde, est souvent à la traîne dans les concepts internationaux. Par exemple, la semaine dernière, les Néo-Ecossais découvraient seulement les problèmes de distribution d'eau à l'échelle mondiale grâce à un film diffusé sur le campus.

Bah pour le printemps, c'est à peu près pareil : l'idée n'est pas encore arrivée jusqu'ici. On sent bien qu'elle tente de faire sa place parmi la culture locale : un jour de soleil par-ci par-là, des crocus qui se pointent une fois par semaine juste histoire de nous rappeler qu'il existe une flore autre que des arbres nus, des températures parfois même supérieures à 5°C ! Mais l'hiver, qui lui est un concept ancestral et bien ancré, revient à grand pas. Ce qui nous promet, notamment, de nouvelles tempêtes de neige. Peut-être encore une ou deux, peut-être même jusqu'en mai.

Faut dire aussi qu'on est tombé dans l'hiver le plus rude connu depuis 17 ans. Tous les Canadiens s'en plaignent, même les présentateurs météo (qui, pourtant, ont des trucs à dire du coup). "Ne vous inquiétez pas, concentrez-vous sur le positif. On a déjà vu pire". Sympa, l'effet d'annonce du bulletin météo.

Mais la neige fond tout de même, ce qui nous permet de nous rappeler tout ce qui était enterré dessous (sapins de Noël, gobelets, etc.) et à quel point les trottoirs sont larges quand ils sont bien dégagés, à quel point ils ont été détruit par le gel et les passages multiples des déneigeuses, et que le sol, eh bah il est bien bas! (oui, 60 cm plus bas que pendant plusieurs mois, quoi). Et puis, la neige retombe. Et puis il pleut. Et puis tout le monde sort ses bottes en caoutchouc. Car comme l'a dit une amie hier : La Nouvelle-Ecosse, c'est la seule région du monde où les bottes en caoutchouc sont un accessoire de mode.

Ainsi donc, dans l'ordre chronologique, nous avons :

La Fonte des 60 cm accumulés depuis novembre, avec trous d'eau et trottoirs détruits

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Une nouvelle tempête de neige et la neige toute blanche fraîchement tombée.


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Et la refonte avec les crocus qui poussent

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Et tout ceci, ad lib de mars à avril.

Mais ce qui nous rappelle l'arrivée du printemps, c'est surtout la fin des cours. La fin de l'année, c'est moins de cours à préparer (mais plus de corrections), mais aussi des concerts, des galas de danse, des récitals (notamment celui de mon super élève compositeur dont je garde précieusement les copies au cas où il deviendrait célèbre ces prochaines années), etc etc. C'est aussi le temps de bien profiter de tout ce que Wolfville nous offre : les soirées musique à Paddy's, les soirées musique à Just'Us, les soirées musique à Paddy's, les soirées musique à Just'Us ... Oui, bon. Wolfville n'est pas grande. Mais Wolfville reste quand même animée !

Hé, aujourd'hui, c'est le premier avril ! Jour de test pour mes élèves débutants, bien sûr (c'est bien plus fun un premier avril)... avec comme exercice bonus, une traduction français ancien / français moderne.  Ouais, nous, ça nous amuse, on est des oufs !

22 février 2009

Ma visite chez l'oncle Sam

Une semaine de vacances du 13 au 21 février, et j'en ai profité pour descendre en Pennsylvanie, loin de la neige, de la glace et des températures négatives, chez mon oncle Sam qui s'appelle en fait Jean-Pierre.

Ouais, moi, je suis une warrior, et je défie les lois de la superstition. Un vendredi 13, ça ne me fait pas peur pour un voyage de 2 vols. Ca ne me fait pas peur, non plus, de voyager le jour qui suit le crash de Buffalo, avec la même compagnie. Ca ne me fait pas peur, non plus, de partir du même aéroport dans le même modèle d'avion, celui qui marche avec d'énormes hélices, et, de ce fait, ne peut jamais voler au-dessus des nuages. (en fait, j'ai appris tout ça qu'une fois atterrie... et j'ai ensuite compris pourquoi ma voisine de devant était tellement inquiète)

C'est frappant à quel point je m'étais habituée à voir de la neige partout, et j'avais oublié que, parfois, on peut porter d'autres chaussures que des bottes à semelles epaisses. Le sol est sec, on voit l'herbe, et mes ballerines, que j'avais pris juste au cas où sans vraiment y croire, je les ai portées plus de la moitié de la semaine. Incrédible.
Voilà, par exemple, deux vues d'avion. Je vous laisse deviner laquelle a été prise du côté canadien et laquelle du côté américain.

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Une semaine de vacances chez ma famille aux USA, c'est toujours une semaine où je suis accueillie comme une reine.

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On m'emmène manger dans des resto gastronomiques, on boit des bons vins, on mange  des excellents fromages. On alterne les jours de repos bien appréciés et les sorties culturelles locales. Cette année, je vous propose le musée des beaux arts de Philadelphie et New York en deux jours, avec, au menu : Times Square, Central Park, le MOMA (Musée d'art moderne), Greenwich, 5th Avenue, Jazz Clubs, et l'Empire State Building. Albums photos ci-contre.

Mercredi, j'ai donc rejoins Hélène et Corinna, qui ont passé la semaine à NY City, pour deux jours. Les trois folles ont débarqué.

Je dois dire que New York est plus agréable l'hiver que l'été. Certes, les locaux se plaignent qu'il fait froid, mais quand on arrive du Canada, 0°C, c'est doux avec un bon manteau, et on n'a même pas besoin de bonnet, de quoi se plaint le peuple ? Et l'hiver, pas l'impression d'être étouffé entre tous les touristes, les 35°C, les travaux qui ont lieu à chaque coin de rue. Alors bien sûr, Central Park n'est pas si vert ni si fleuri, mais le lac à moitié gelé, c'est tout de même très beau.
Et constatez vous-même : on peut se prendre en photo devant un Van Gogh sans avoir même un ombre qui traine !

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Et parce que de bonnes vacances sont aussi des vacances en famille, on n'oublie pas les moments familiaux : Austin, son circuit et ses voitures, et le bébé Sophie qui vient de fêter ses 8 mois, que je n'avais pas encore vue (à part en photo, bien sûr), l'anniversaire du bébé du neveu de ma tante, les sorties avec mon oncle et ma tante, le film du dernier soir, tout ça, tout ça.

 

    Et ça fait vraiment une bonne pause au milieu d'un hiver un peu long...

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7 février 2009

Et paf, la neige !

Profitant de ce beau radoucissement et de ces chaleurs printanières (0°C ce matin), Hélène et moi nous sommes bien amusées avec pas grand-chose en cet après-midi de février.
Enfin, pas grand-chose... un mont de 2m de neige, c'est pas si petit que ça, mais ça ne reste que de la neige. Pas besoin de forfait, pas besoin de ski, pas besoin de tire-fesse, juste un bon manteau, des bonnes bottes et quelque chose sur les oreilles, et on s'amuse comme des petites françaises au Canada.

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Les pistes, elles viennent à nous. Il suffit de prendre un peu de son temps pour aplatir la glace, et hop, zouip la clémence !



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Grandes adeptes des scènes de vie artistiques éphémères qui ne servent à rien, nous sommes toutes deux très fières de vous présenter notre première oeuvre d'art commune : Salon d'hiver. Ils sont magnifiques, ils font rire les passants, et pis, surtout, on ne risque pas de s'en lasser puisqu'ils ne seront probablement plus de notre monde dans 2 mois (... enfin, on espère).

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Pour tout vous avouer, je crois avoir oublié en 6 semaines que le sol est normalement recouvert d'herbe verte. Herbe ? Vert ? Connais plus !

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31 janvier 2009

Sans commentaire

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17 janvier 2009

Mon pays, c'est pas un pays

C'est l'hiver !

Empruntons ces quelques paroles de sagesse à son auteur renommé pour illustrer l'expérience hivernale canadienne. C'est très intéressant, et ça me fait réviser nombreux de mes jugements... jugement du temps dont j'ai besoin le matin pour m'habiller, jugement sur l'élégance, sur les lois de la physique, tout ça tout ça.

 

Par exemple....

J'avais l'habitude de mettre un manteau, des chaussures, d'ouvrir la porte et d'être sortie, tout ça en (grosso-modo) 1 à 3 minutes. Là, je prévois bien 10 minutes entre le moment où j'enlève ma polaire d'intérieur, retire mes chaussons en moumoute, enfile ma 2ème paire de chaussettes, mon cache-nez, mon écharpe, mon cache-oreille, mon manteau, mes bottes en moumoute, mon bonnet, et le moment où j'ouvre la porte, ferme la porte, enfile mes moufles avant de perdre mes doigts, et je suis dehors.

Il faut moins de 30 secondes à mes narines pour geler de l'intérieur. C'est assez surprenant, ça chatouille.

Il faut 25 à 35 minutes à mon écharpe pour commencer à glacer. Oui, oui, une écharpe en laine (je le savais pas non plus, je vous rassure), ça peut glacer. Mes narines ont beau geler de l'intérieur, il y a quand-même une bonne 50taine de degrés d'écart entre ma température interne et la température extérieure, donc évidemment, elles produisent une sorte de vapeur qui humidifie l'écharpe collée à mon nez... jusqu'à ce que la vapeur se transforme en givre, puis en glace. (Clémence fait de la chimie, première et dernière édition!)

Comment ça, il ne neige pas en dessous de 0°C ? Si, si. Il neige de l'espèce de polystyrène gelé. D'ailleurs, ça fait mal aux yeux quand ça vous est jetté dessus par le vent.

D'ailleurs, on ne s'attend pas à ce qu'elle fonde, cette neige, même si le soleil est très gros, qu'il brille très fort et qu'il réchauffe. Le soleil fait juste briller tout ça.

Il fait étonnamment bon à -17°C quand le vent s'arrête de souffler.

Être bien habillée
à l'extérieur me devient aussi inutile que porter un K-Way sur une plage de la côte d'Azur. De toutes façons, on ne me reconnaîtra pas, puisque seuls mes yeux restent encore visible aux passants. Alors avoir l'air d'un bibendum, c'est plus très grave... c'est juste me fondre dans la culture local, au final.

Il devient impossible de passer 15 minutes à contempler mon armoire et à m'habiller en moins de 3 minutes parce que je me mets en retard. Non, la contemplation passe à 3 minutes (le temps de trouver le collant en laine et les chaussettes isothermes), et l'habillement, lui, passe à 15 minutes. C'est long, la superposition de couches.

La notion de "pub/bar préféré" se transforme en celle de "pub/bar le moins loin de là où se trouve". Aucune explication nécessaire.

Oh, vous voyez la glace qui se forme sur les vitres d'une voiture restée la nuit dehors quand il fait dans les -2, -3°C ? Celle qu'on gratte en ayant mis le chauffage à fond, vous voyez ? Eh bien au Canada, on trouve la même sur les fenêtres à l'interieur de bâtiments (pas chez moi, ne vous inquiétez pas, mais sur les portes vitrées de l'entrée de la fac). Ca donne une petite touche déco-hivernale assez sympa, ça change des illuminations de Noël et des flocons en papier.

Y aurait encore probablement plein d'autres exemples à donner... mais au final, vraiment, je suis bien contente de me les peler dehors : je suis au Canada, quand même, ç'aurait été trop stupide de passer à côté d'un -25°C !

4 janvier 2009

2009, et ça repart !

Après plus de 20h de voyage, après le TGV, le RER, l'enregistrement des bagages number ouane, les douanes number ouane, l'attente, l'embarquement, l'avion, l'atterrissage sur les pistes gelées de Montréal, la declaration aux douanes, l'enregistrement des bagages number tou, les douanes number tou, l'attente, l'avion, et l'atterrissage dans le vent d'Halifax, les bagages à récupérer, la route Halifax-Wolfville à faire sous les bourrasques de neige et les voies non salées, je suis bien arrivée à Marsh Hawk Drive cette nuit, à 2h du matin passées (soit 7h du mat en heure française).
C'était un peu long, et un peu chiant, surtout le bébé qui a pleuré du début à la fin sur le vol Paris/Montréal. Ah bah oui, tant qu'à avoir un bébé qui pleure tout du long, autant l'avoir sur le plus long trajet, faisons bien les choses.

Les vacances en France, c'était trop bien, et ça vallait les 1 300 euros... oui oui, quand même. Ca fait cher, les deux semaines, certes, mais ça fait plaisir. Noël, c'est quand même la seule période (oui, chez moi, Noël n'est pas une date, mais une période qui s'étend du 20 décembre au 3 janvier) où l'on peut, sans peur et sans reproche, passer du temps avec ses proches (d'ailleurs, c'est aussi la seule période où on peut dire ça sans paraître ridicule) juste pour le plaisir d'être ensemble. Alors, ça fait du bien, ma foi.

Le Québec, c'était trop bien aussi, je mettrai des photos en ligne quand j'aurais plus le temps (c'est à dire, probablement pas aujourd'hui, puisque j'ai plein de choses à faire, du genre ranger ma valise, préparer la rentrée, vider les trucs pourris du frigo, faire des courses ... que du fun, quoi).

Pour remonter un peu plus loin que Noël et ma visite touristique au Québec, 2008, de façon générale, était trop bien, et j'espère bien que 2009 sera à la hauteur.
Bonne année, les gens ! :)

12 décembre 2008

Bientôt, moi aussi, "je me souvien[drai]"...

Demain, les amis, je pars pour le Québec ! Ah, Québec. Je me souviens. Petite transition subtile avant de retourner en France (j'arrive à Nancy le 18) et d'entendre parler français de France partout. Ok, le français, je veux bien, mais celui du Québec d'abord.

A moi, poutines, Canadiens*, joyeux festins, fins de semaine, chandails, chums, Vieux Montréal, Vieux Québec, plaines d'Abraham, Laval, les trottoirs chauffés sous-terrains et les -20°C !

*non, les Canadiens, ce ne sont pas les habitants du Canada. Parce que, déjà, d'une, au Québec, les habitants ne sont pas Canadiens, ils sont tout simplement Québecois. Non, en fait, les Canadiens, ce sont les joueurs de l'équipe de hockey très appréciée de Montréal.

3 décembre 2008

Pour une fois, pendant les révisions, je suis en vacances !

Enfin..., c'est à dire jusqu'à ce que je récupère mon paquet de copies après le partiel final ... Ca me laisse une semaine de tranquilité, donc, que j'occupe plutôt bien entre :
- envoyer des mails à mes étudiants pour leur donner leur moyenne du semestre
- recevoir les quelques étudiants qui le veulent dans mon bureau pour répondre à leurs quelques questions
- imprimer d'urgence mon calendrier des devoirs à rendre pour mes cours par correspondance, et puis regarder un peu à quels cours je me suis inscrite, d'ailleurs
- ranger le bureau
- décorer le bureau
- faire mes paquets cadeaux
- organiser les 10 jours de tourisme avec ma soeur

Heureusement que je suis en vacances. Pas de pression. D'ailleurs, tellement pas de pression qu'on a débarqué les tasses, le thé, le lait, les gâteaux de Noël et les chaussons au bureau. Le meilleur, c'est qu'aucun collègue ne nous dévisage quand il nous arrive d'aller à la photocopieuse (à l'autre bout du couloir) en chaussons. C'est tellement plus confortable que les bottes.

Le semestre touche donc à sa fin. Je suis plutôt contente de mes élèves... certes, ne vendons pas la peau du caribou avant de l'avoir tué, je ne sais pas encore ce que ça va donner au partiel final. Mais à part quelques magnifiques perles (que je garde bien précieusement), ils étaient globalement bons.
Et le meilleur, c'est les quelques mails de remerciement qu'on reçoit ... même si "quelques" ne se limite qu'à deux, en fait. Les autres sont juste trop timides, j'ai décidé. De toutes façons, ils m'aiment tous. J'ai décidé, aussi. Déjà, je leur ai fait des gâteaux de Noël pour le dernier cours. Ensuite, je leur ai fait des gâteaux de Noël pour le dernier cours. Et pis, surtout, ils ont mangé tous mes gâteaux. (Et, ajoutez moi sur facebook, bande de fainéants!)

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